Jour 14
Jeudi 8 septembre : YAJIANG (2530m) - DAOBAN (4260m)
45 km - dénivelé 1837m

Après un bol de nouilles, nous partons encapuchonnés sur une route boueuse, en très mauvais état.
La pente est raide, la circulation intense et les klaxons n'en finissent pas..

	Route nationale (toujours la G 318) pour Lhassa.

Nous grimpons pendant 32 km. Allons nous rencontrer MAM (le Mal Aigü des Montagnes, pas la tunisienne) ?	Arrivée dans la brume à ce fameux col du Mont Jianziwan (4659m) sous les flashs des admirateurs chinois venus eux en 4/4. Nous sommes affamés mais pas de maux de tête, c'est plutôt bon signe.

Ce n'est pas peu fiers que nous immortalisons l'instant avant de replonger dans le brouillard. Il fait un peu frais 10° et humide mais c'est supportable.

La descente sera tout aussi « rock'n roll » : la route ne s'améliore pas et rien n'arrête un chauffeur chinois. A droite, c'est le vide mais les passagers du bus doivent être habitués.

Le paysage est splendide et à plus de 4000 m la végétation pousse encore. Pas de trace de neige.

	Tout le long de la route de petits chantiers pour consolider la route ou faire des murs mais bien souvent rien n'est achevé.

Ce soir, nous logeons à 4200 m d'altitude dans cette maison construite pour les ouvriers des chantiers. A côté, les tentes où dort une famille, en face les latrines qu'on nous déconseille de fréquenter la nuit ... à cause des chiens errants ; ceci dit, même de jour ... et puis dans l'enceinte autour de la maison c'est la cour aux cochons, alors ... La « taulière » nous servira avec le sourire un repas copieux même si le menu ne varie pas des jours précédents et probablement des jours suivants : riz et « soupe » de patates et choux chinois et un peu de lard bouillie. Dans la cuisine on appréciera l'ambiance chaleureuse autour du fourneau.

Voilà une chambre tout confort pour 6 personnes. Nous posons nos matelas sur les cartons. Le guide nous conseille de ne pas nous laver pour ne pas attraper froid, de toute façon la salle de bain on la cherche encore...

La mère et son fils qui habitent la tente voisine, venus voir ces étrangers arrivés en vélos ; ça change du spectacle habituel, des camions toujours des camions ...