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Mardi 31 janvier
Le solar d'Uyuni

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On doit vous dire qu'on a une chance incroyable, des conditions idéales pour "faire" le salar.
Le ciel est dégagé et on arrive sur le salar juste pour le lever du soleil, il a plu juste avant mais pas trop pour mettre une petite pellicule d'eau ......
On roule, on marche sur l'eau........... au réveil du jour l'euphorie est totale, les vicissitudes des nuits précédentes sont oubliées !!

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Y en a même qui sautent de joie ........ avant d'autres délires.

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Comment trouver les mots justes devant un tel spectacle ???!

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Chuuuuuuut !

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On remonte en voiture pour une bonne heure de route, enfin de piste, enfin même pas, puisqu'on roule au milieu de nulle part sur une étendue de sel de 12 000 km2.
Après quelques kms, on ne roule plus sur l'eau, le salar même réputé plat affiche quelques cm de déclivité.
René notre chauffeur après avoir admiré le lever du soleil nous conduit à l'île aux cactus.

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L'île aux cactus, une aberration de la nature, un cailloux posé au milieu du salar avec des milliers de cactus, que des cactus, encore des cactus, toujours des cactus ...... et c'est aussi surprenant que beau.
On est à 3646m + la petite ascension sur l'île.

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Telle la colombe qui sort du chapeau et prend son envol !!!

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Où Nicolas une fois sorti du chapeau avec Camille veut écraser ses co-équipiers.

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Toute l'équipe - le photographe, ils elles se reconnaîtront.
On a passé de bons moments grâce à leur bonne humeur contagieuse, merci à eux !
On se rapproche de la fin de cette petite aventure mais avant de sortir du salar on passe devant ce qui a été l'hôtel de sel construit sur le salar, mais aujourd'hui transformé en musée.
Avant d'en sortir totalement, quelques infos sur le salar.
C'est le plus grand salar du monde, par la superficie, 12000 km2, par le volume de sel, ils en extraient 10000 t/an.
Mais aussi son sous sol cache en profondeur la plus grande réserve de lithium, encore lui, au monde .... 36%.
Plusieurs groupes industriels y compris français sont sur les rangs pour l'exploiter, mais le président de la Bolivie, présentement Evo Morales, veille au grain pourtant la pression est forte.
Ce qui sauve pour l'instant le site de l'appétit des industriels, c'est la difficulté (= coût) pour l'extraction par opposition au lithium Chilien dont l'extraction se fait quasiment à ciel ouvert.
Le salar est fragile, déjà sa couleur blanche perd de sa pureté du fait de la (sur)fréquentation du site, et en même temps, paradoxalement, le même président a financé le Dakar pour qu'il passe ici !! Moi qui à mon niveau me sentais un peu coupable d'être acteur de cette dégradation 🤔.

Et puis enfin, le salar d'Uyuni sert d'étalon pour les satellites, ils se calent sur son altitude extrêmement précise et suffisamment grande pour régler leurs instruments de positionnement.

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Après être inondé (quelques cm) le sel forme ces figures géométriques particulières du fait de la composition de ses cristaux.
Rien à voir avec le monument qui inaugure le passage du Dakar ; là, c'est la valeur du chèque qui lui a donné cette forme, et nous on est tout petits dans cette histoire !

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Retour à la vrai vie, on pose les roues et les pieds sur la terre ferme et ça commence par un arrêt dans un village de boutiques à touristes.
Tous les 4x4 sont là avec leurs cargaisons de clients prêts à flamber des Bolivianos, enfin c'est l'impression que ça donne.

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Ça ne doit pas gagner gros, pourtant les Boliviennes font des efforts pour rester authentique.

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On arrive à Uyuni, la ville, avec encore une particularité, son cimetière de locomotives toutes à vapeur. Elles sont là, plusieurs dizaines qui rouillent tout doucement, ce qui se démonte disparaît petit à petit.
Elles servaient à l'époque où les mines d'argent de Potosi, ou de nitrate, étaient encore bien exploitées et Uyuni se situe sur la liaison avec l'océan.
Aujourd'hui cet accès passe par le Chili ; le coût des importations exportations sont augmentées des droits de douane chiliens.

La Bolivie, du moins son sous sol est riche en minerais, très riche, mais dans son histoire, XIXème et XXème siècle, l'incurie de certains de ses dirigeants a ruiné le pays.
Pourtant, Simon Bolivar qui a donné son nom à la Bolivie, rêvait suivant l'exemple de Napoléon d'une réunification (négociée) des pays d'Amérique du Sud, Bolivie, Pérou, Equateur. Trop d'oppositions mais surtout d'intérêts privés ont fait échouer son projet.
Il a rédigé une constitution plutôt visionnaire pour l'époque, ex : tous les Boliviens, qu'ils soient hispaniques ou indiens, filles ou garçons avaient accès à l'éducation, mesure révolutionnaire pour l'époque ..... ça n'a pas plu à l'oligarchie en place et n'a donc jamais été appliqué.
D'autres magouilles ont fait perdre d'immenses territoires à la Bolivie, ex: des milliers d'hectares échangés avec le Brésil contre ...... un cheval !
En 1995, des élus ont demandé aux Nations Unies de pouvoir récupérer certains de ces territoires ..... sans succès.
Encore récemment en 2013, Evo Morales reprend le dossier du litige avec le Chili et dépose un recours devant la cour internationale de justice pour récupérer l'accès à l'océan ...... sans succès !
L'histoire de la Bolivie est bien compliquée, isolée elle le paie au prix fort aujourd'hui !!!!
Elle est aujourd'hui l'un des pays les plus pauvres du monde, les enfants peuvent travailler en toute légalité dès l'âge de 10 ans.
Ceci dit, l'histoire se répète et on pourrait citer pleins d'exemples comme celui-ci ....... !

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Certaines locomotives donnent encore l'impression de fumer ?!

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Ça, c'est le ventre de la machine, du moins ce qu'il en reste, il manque pas mal de tuyaux. Pour le reste, chacun ses armes, moi c'est l'appareil photo.

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Uyuni, le groupe éphémère se disperse ...... hasta luego amigos.
Aussitôt arrivés aussitôt partis, après le "spectacle" de ces 3 jours la ville même ne nous intéresse pas et notre bus pour Tupiza part demain matin à 6h00, juste le temps d'acheter les billets dans cette agence de transport (c'est son bureau) .... et la guichetière est tout autant pittoresque.
On essaie bien de savoir si le bus qui nous attend demain sera dans la même veine ?!
" Aléa jacta est ".

Après tout, notre rêve du salar est devenu réalité !
Petit clin d'oeil au passage à Johann & Sophie qui nous ont précédés dans ce road trip.
On en profite pour les embrasser tous.