Les Salvadoriens avec leurs voisins Guatémaltèques et Honduriens nous ont séduits par leur bienveillance et leur gentillesse lors de notre petit tour cyclotouriste dans ce coin du monde, bien loin des idées reçues, même s'il faut toujours recompter la monnaie qu'on vous rend. Mais ni angélisme, ni catastrophisme, la misère et la violence existent bien et les habitants de ces pays d'Amérique centrale en sont bien les premières victimes ; le nombre et le calibre des armes bien visibles en circulation censés dissuader conforte sûrement auprès des étrangers le sentiment d'insécurité ; sur notre parcours, nulle trace de ces cohortes de migrants partis envahir l'Amérique du nord.
La guerre civile des années 80 a laissé des traces et chaque élection fait l'objet de revirements, d'ententes plus ou moins avouables ; dans ce jeu politique, les « maras » peuvent être sollicitées pour faire « taire » quelques opposants !     Les tensions entre les différents groupes politiques restent fortes, tous les coups sont permis. La puissance financière des quelques 200 familles qui tiennent l'économie du pays pèse lourd dans les urnes (et chez nous, c'est comment ?).
Le Salvador côté Pacifique est avec le Bélize côté Atlantique privé d'accès à l'un ou l'autre des 2 océans ; tous les autres pays d'Amérique centrale bénéficient de ce double accès Atlantique et Pacifique ce qui représente un avantage économique non négligeable.
Le Salvador est situé sur la ceinture de feu du Pacifique et le pays est régulièrement victime des caprices de la terre.
Le violent séisme de 2001 avec ses éruptions volcaniques a provoqué d'importants dégâts, humains et matériels ; la solidarité internationale a apporté une aide financière ... en dollars ... conséquente, à l'époque où Flores, le chef de l'état, voulait imposer cette monnaie -le dollar- au pays.
Farouchement opposé à ce projet mais devant l'urgence de reconstruire le pays le parlement s'est trouvé « contraint » d'accepter ce « caprice » totalement inconstitutionnel. Lors des élections suivantes, un nouveau chef d'état est élu qui par curiosité et avec l'aide d'un juge anticorruption étudie les comptes de son prédécesseur y compris des aides internationales reçues en 2001 ; le temps d'étudier l'étendue des détournements de fonds, l'oiseau Flores s'était envolé avec le magot bien sûr sous des cieux moins hostiles – le Panama, ce voisin pas trop regardant ni sur le CV des personnes ni sur l'origine des fonds qui rentrent dans ses coffres surtout si ce sont des ... dollars – jusqu'à ce que le Panama change lui aussi de président. Sous la pression internationale, l'ancien président salvadorien est enfin extradé vers son pays.
Le Salvador, pas rancunier, l'accueille donc en résidence surveillée, on ne va quand même pas le mettre en prison, et instruit enfin son procès. 2 jours avant le jugement, le médecin de famille de ce « brave et honnête homme » le déclare mort des suites d'un AVC et rédige dans la foulée le permis d'incinérer avec exécution immédiate ….. et pourquoi pas lui donner une nouvelle identité pendant qu'on y est ? Le pays n'a jamais récupéré le magot, a conservé l'usage courant du dollar, et des sinistrés de 2001 vivent encore dans des cabanes en tôle !
Dans un tout autre domaine, la même justice, pas forcément le même juge, va condamner à la peine maxi de 8 ans d'emprisonnement un homme qui aura violé une jeune fille mineure ... et à 30 années d'emprisonnement, cette jeune femme qui se fera avorter (et là pas de résidence surveillée !) ... la loi, c'est la loi ... Simone où est tu ?!!!
Quoique, en ce moment, en Macronie, ce beau et doux pays des gilets jaunes, on n'est pas forcément bien légitimes pour donner des conseils de démocratie et de justice !

Ici San Salvador, à vous Cognac-Jay !!!

Merci à Michel, sans lui pas de voyage au Salvador et sincèrement c'eût été dommage !
Merci à Jean Claude, sans lui, pas de site !!
Merci à Hugo, Mario, Abel, nos anges gardiens locaux, et Rémi le boss de Coloris Salvadoriens.
Merci à tous les Salvadoriens Guatémaltèques Honduriens qui nous ont si bien accueilli.
Merci à toutes et tous les membres et autres forçats du mollet de cette « échappée belle ».
Merci à vous tous lecteurs assidus qui nous accompagnez dans nos pérégrinations.
Merci à ....

On vous embrasse.