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Mardi 4 décembre 2018 Suchitoto - San Vincente : 37kms, 780m.
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Après la pluie de cette nuit, le ciel est parfaitement dégagé ce matin et avec lui la promesse d'une
belle journée.
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Les premiers kms de l'étape longent le lac et nous offrent de très beaux panoramas mais,
parce qu'il y a toujours un mais, ce n'est pas vraiment plat ... et surtout l'histoire de cette belle
région est à l'image de ses routes ... chaotiques !
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On traverse des villages fortement marqués par la guérilla, avec des familles entières assassinées,
même les jeunes enfants sont passés par les armes des troupes Salvadoriennes.
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Le village de Cinquera en particulier paiera très cher son « prétendu » soutient aux guérilleros ;
village martyre, il sera lourdement bombardé et quasiment détruit par l'armée régulière sans jamais
pour autant arriver à vaincre la révolte ; devant l'engagement et la détermination des guérilleros,
le gouvernement a dû composer et engager des négociations, malgré l'aide US, logistique avec leurs
conseillers militaires et financière avec la livraison de plus d'un million de dollars d'armement .... par jour.
Les US sont venus avec leurs méthodes : partant du principe que les péones nourrissaient
les guérilleros, en tuant les péones on tuait les guérilleros (vider l'eau, les poissons meurent).
On est dans les années 80, la révolte est née de l'injustice et de la corruption entre les gouvernants
et les quelques familles qui tiennent l'économie du Salvador ; le fait de demander justice faisait de vous
un dangereux communiste ; Monseigneur Romero et les prêtres assassinés outrés des agissements militaires
font partie des nombreuses victimes pour avoir seulement demandé à ces derniers d'écouter leur conscience.
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Sous ces fresques qui nous rappellent ces moments tragiques, la jeunesse d'aujourd'hui a retrouvé le sourire.
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Sous le regard bienveillant mais lucide de cette mamie qui n'a probablement rien oublié.
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Dans cette nature « généreuse » l'homme prélève encore et toujours, ici un tatou (encore vivant !)
dont la carapace aurait des vertus médicinales ?!
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Recto et verso mais bien saucissonné.
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Etape gourmande à Llobasco, village de potiers.
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Malgré la chaleur, le serveur porte gilet et cravate et il ne ménage pas ses efforts pour nous servir.
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Et pour desservir aussi
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c'est de la sciure colorée pour les décorations de Noël
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En matière de poteries, on trouve de tout ... et probablement aussi pas mal de made in china !
Cet après midi, on abandonne les vélos pour les minibus, c'est qu'on a des visites à faire guidées
par l'office de tourisme de San Vincente.
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L'une des dernières sucreries artisanales expliquée par le taulier : pour survivre, il fait tout,
il cultive la canne et la transforme en sucre.
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Les cannes passent dans ce pressoir, le jus extrait s'écoule jusque dans ces grandes marmites,
la cuisson dure 8h00.
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La « mélasse » est coulée dans ces moules en bois au gabarit approximatif, et après démoulage
les pains de sucre peuvent être vendus.
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Après l'épreuve de la presse et un peu de séchage, les fibres de canne serviront de combustible ;
Le sucre sera livré dans les dulcerias pour la confection de bonbons.
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Ici, la patronne a 93 ans et c'est la 3ème génération de cette authentique maison.
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Les lumières de la ville nous attirent comme le sucre attire les abeilles, toujours accompagnés
par les guides de l'office de tourisme ;
On fera une brève rencontre avec l'évêque de San Vincente qui nous souhaite la bienvenue dans un bon français,
avant de grimper au sommet de la tour de 40 m qui a résisté au tremblement de terre de 2001 et de ses répliques ;
la mise en lumière est financée par la banque locale !
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