Aujourd'hui, au menu on vous propose en entrée, la visite du marché local, en plat de résistance, visite de maisons Toraya et pour finir des tombeaux façon Toraja.
Avec un menu aussi copieux, on abandonnera exceptionnellement les vélos pour la voiture, les routes sont vraiment trop dégradées, trop pentues trop longtemps et la pluie d'hier n'a pas vraiment fait place au beau ciel bleu attendu ; en plus, ça reposera tout le monde.
Donc, en route pour le marché.

Ces motos « pousse-pousse » sont les taxis de Rantepao ; c'est un défilé permanent, ils circulent jour et nuit et vous conduisent rapidement où vous voulez pour une somme assez modeste ; les gens qui reviennent du marché les bras trop chargés n'hésitent pas à les emprunter ; quand il pleut, ils vous protègent avec un espèce de plexi monté sur chassis qui se replie sous le pavillon. On a essayé, ça marche, mais on se demande encore comment fait le pilote pour voir la route... ils doivent connaître tous les nids de poule et autres pièges de la route.

Cà, c'est de la fougère « comestible ? »

2 coqs en profitent pour se voler dans les plumes. Les combats de coqs sont officiellement interdits mais c'est une passion et une tradition que les indonésiens continue de pratiquer ; ils les promènent, les douchent, les câlinent et en sont très fiers.

Rayon épices et légumes.	Rayon boucherie.

	Ce sont des fanes de patates douces, ... pour les cochons.

Les maisons Toraja.

Un grenier à riz traditionnel en chantier... fini ça donnera ça. La forme élancée de la toiture a 2 explications, les Toraja qui étaient à l'origine des marins ont utilisé leurs connaissances et compétences de constructeurs de bateaux, les charpentiers ont donc utilisé les mêmes technique pour construire leurs maisons, et puis ça ressemble beaucoup aux cornes des buffles. On y stocke bien sûr les récoltes de riz mais aussi accessoirement quelques objets de valeur qu'on veut mettre à l'abri.

A droite pratiquement que des greniers, à gauche quelques maisons habitées ; la partie habitable est à l'étage, le « rez » est normalement réservé aux animaux, en général le buffle, richesse de la famille. Toutes les maisons sont parfaitement alignées et sont orientées nord ; les piliers qui supportent l'ensemble sont des troncs de palmiers.

On entre dans la pièce commune, de part et d'autre, 2 chambres ; dans ces 3 pièces toute la famille doit trouver sa place, même les familles nombreuses.	Les façades sont ornées de nombreuses cornes de buffles signe de richesse, et ici la richesse s'expose, ou plutôt s'exposait de cette façon ; aujourd'hui la voiture a un peu pris le relais.

Les tombeaux Toraja

Ils sont creusés dans d'énormes blocs de rochers ou dans les falaises quand il y en a.
Chaque famille réserve sa place, son rocher, creuse le caveau familial.

Devant, ce sont les corbillards qui ont servi à transporter dignement le défunt jusqu'à la porte de sa dernière demeure. Les statuettes dans les niches devant les caveaux représentent les défunts. Sur cet énorme rocher de pierre volcanique, un échafaudage permet aux ouvriers de creuser un nouveau tombeau tout à la main, aucun engin mécanique pour taper dans le cailloux, il faut 5 mois à 5 ouvriers pour creuser un assez grand caveau familial.

Tous ne sont pas encore occupés, ils attendent leurs futurs « locataires »

Tous ces enfants sortis de l'école mangent leur repas de midi sur ce rocher avant d'aller rejoindre leurs copains pour jouer ou se baigner dans le torrent qui « inondera » plus bas les rizières en terrasse.

Ces paysages, malgré l'absence de soleil, nous régalent toujours autant ; on imagine le travail des paysans pour façonner ces terrasses cultivables !!!