Le ciel est de nouveau bleu. Allons voir l'état de la route.

Nous avons passé une bonne nuit bercés par le bruit des vagues sur le lac.	Ces immenses feuilles « cornes d'élan ? » parasitent comme bien d'autres espèces de plantes un modeste arbre.

L'étape est courte mais çà va pas être facile, non, vraiment pas facile !!!	Heureusement le panorama est superbe dans cette jungle encore préservée et ce matin le ciel est clément.

La « route » est difficilement praticable , on y croise juste quelques motos et plus rarement encore des petites camionnettes ; du coup, la jungle reprend régulièrement ses droits sur le bitume.

De place en place, là ou les hommes ont su ou pu défricher pour y cultiver du riz, la nature leur a aussi laissé un peu d'espace pour construire un village ; les hommes en remerciement y ont construit des temples hindouistes, des églises ou des mosquées.	La petite chantait pendant que sa mère désherbait.

Les paysans d'aujourd'hui ont (mangé ?) les buffles avec lesquels ils travaillaient, hier, dans les rizières. Ils les ont remplacés par des engins mécaniques pour labourer, mais ils doivent maintenant remplacer l'engrais organique que les buffles apportaient naturellement par des produits chimiques répandus à la sulfateuse... Et tout ça sans protection : pour faire bref, il s'en prend plein les narines.

Rivière de « coca » local : sa couleur rappelle singulièrement celle d'une célèbre boisson gazeuse, mais heureusement sans les bulles. Plus sérieusement, on ne sait pas dire d'où vient cette couleur.

C'est toujours des moments de bonheur quand les enfants accourent pour nous saluer au moment de notre passage ; en général la maitresse est assez complice.	Ils/elles arrachent les plants de riz de la nurserie, les mettent en botte avant de les replanter dans les rizières.

Tout ça dans la bonne humeur et occasionnellement avec un gentil sourire pour ces étrangers qui ne parlent même pas Indonésien.

Le seul moyen d'éviter d'avoir encore les pieds dans l'eau une fois finie la journée de travail dans la rizière c'est de construire sa maison sur pilotis.	Les bords du lac sont restés vierges de construction... quand on imagine le lac d'Annecy !!!!! On s'y est baigné malgré la pluie dans une eau très claire à 26 ou 27°C peut être plus ... après une belle journée de vélo finie sous des trombes d'eau, on ne vous explique même pas !!!

	La route se rétrécit au fur et à mesure ; nous ne serons pas dérangés par les camions, de toute façon il est impossible de se croiser.

	Et non, ce n'est pas un petit chemin de traverse, c'est bien la route normale et tout autour, la jungle !

Les passionnés de botanique peuvent trouver ici des variétés illimitées de végétaux ; nous sur nos vélos, on ne sait pas trop donner des noms, mais ça ne nous empêche d'être émerveillés par la richesse et l'abondance de la nature.

On est bien toujours sur la route, enfin ce que la nature n'a pas encore repris ! La qualité du revêtement change, la largeur diminue également et la pente peut allègrement dépasser les 20% sur plusieurs centaines de mètres.	Ah oui, on a oublié de vous dire, dans la nature il n'y a pas que les végétaux !

Un marchand de ficelles ; on ne peut s'empêcher de penser à nos colporteurs.	Surprenant de voir ce petit train dans un village sans grand attrait.

Ce monument nous interpelle, il est décoré des symboles des 4 religions majoritaires en Indonésie : Hindouistes, Bouddhistes, Chrétiens et Islamistes, tous sur le même toit !!!	Ce soir, nous dormons encore au bord du lac.

Agréables bungalow, face au lac. Nous avons juste le temps de plonger dans l'eau à l'arrivée avant que l'orage ne se déchaîne ; l'eau est aussi bonne que la veille, juste un peu plus agitée.	Comment sera la route demain ?