La route du coton pas si « coton » que ça cette route !!
Nos vélos nous attendent bien à l'hôtel, quelques petits réglages et adaptations, et l'aventure commence ce matin.

Très disciplinés nos cyclos, tous portent le maillot Ouzbek de circonstance.	Y sont pas beaux ?

Madame fait d'abord chauffer le four avec quelques brindilles et buchettes de bois et quand il est bien chaud, elle colle les galettes de pâte de pain à l'intérieur contre la paroi pour les faire cuire quelques minutes. Le pain, ici, c'est sans levain.

Le bourricot, pas rapide mais y a pas plus fidèle et plus économe, ... docile ?

Nous sommes en pleine saison de la cueillette du coton. Les saisonniers ont jusqu'à fin octobre pour travailler après il pleut et la récolte n'est plus possible. Le coton est un arbuste annuel ; chaque année il faut donc le replanter, mais pas sur le même terrain : une année coton, une année riz ou autre céréale, pour ne pas épuiser les sols. L'Ouzbekistan est le 2ème producteur de coton, mais le 1er exportateur.

Beaucoup de femmes ramassent visage protégé du soleil et les gants sont indispensables, c'est que la fleur est protégée par des piquants. Les hommes surveillent du bord du champ ou transportent la récolte.

Quelques kg de coton.

Nous sommes accueillis par un groupe folklorique, musique et danse, dans cette usine ultra moderne de transformation du coton en bobines de fils, cofinancée par les ... Suisses... eh oui !! Aujourd'hui, c'est le premier anniversaire de l'ouverture de l'usine, et nous sommes là, reçus comme des hôtes de marque, c'est pour nous à la fois une belle surprise et une découverte exceptionnelle. L'usine, en cours d'extension emploie aujourd'hui 350 personnes ; A terme, ce seront 900 personnes qui travaillerons sur ce site. Ils disposent encore suffisamment de coton (cuvée 2012) pour faire tourner les bobines jusqu'au mois de décembre.

Après la visite, nous serons invités à déjeuner à la cantine avec les ouvriers (ières) et bien sûr l'orchestre folklorique.

Une grande table nous attend, les ouvriers sont servis sur des tables de 4 ; on remarque que les ouvriers et les ouvrières ne partagent pas les mêmes tables, consignes ou habitudes !?.

Nous mangeons en musique et danse.

C'est la saison des pastèques et melons qui nous sont souvent proposés en dessert.

Juste pour le plaisir, petit portrait de la marchande de pastèque, et le lit derrière, il y avait exactement le même à Chélieu. Tiens, à propos de lit ... Pour ce soir changement de programme, ce sera le plan B : nous devions dormir dans une colonie de vacances mais les bâtiments sont occupés par les cueilleurs de coton, donc nous dormirons dans un hôtel. Seulement ce plan B nous fait faire un détour de 40kms ce qui fera quelques 106kms sur une route assez dégradée plutôt inconfortable pour nos bras et nos fesses ... mais on y gagne probablement en confort de couchage !