Mandalay, ancienne capitale Birmane, jusqu'en 1885 quand les anglais exilèrent la famille royale en Inde. C'est aujourd'hui une ville très animée et bruyante, beaucoup de circulation de voitures, motos, camions.

Vue depuis la pagode de la colline (231m) de Mandalay.

C'est tôt le matin que nous visitons la pagode, on est loin de l'affluence habituelle d'une journée normale.

	Même Bouddha profite du matin calme.

En bas, la prison construite à l'époque des britanniques. En Birmanie, la peine de mort existe toujours... par pendaison.	Beaucoup de bénévoles récoltent des fonds pour les monastères, et les fleurs sont autant d'offrandes potentielles que les bouddhistes achètent avant de se rendre dans les pagodes ; il est rare de voir un Bouddhiste entrer dans une pagode sans fleurs et autres offrandes, ce qui fait qu'autour de chaque pagode le commerce est florissant !

Ici pas de métro, alors on s'entasse dans et même hors des bus voire carrément sur le toit.	Atelier feuilles d'or : un petit bloc d'or de 24 carats est glissé entre des feuilles de papier de bambou et il suffit de frapper avec une grosse masse pendant 2 fois 30mn pour aplatir ce petit lingot, ensuite on divise la 1ère feuille obtenue en 4, et on recommence avec une autre masse pour faire encore plus fin... un travail de forcené.

Ensuite, les filles extraient les feuilles d'or extrèmement fine et les placent entre d'autres feuilles de papier de bambou, plus petites, par petits paquets de 10, 20 ou plus qui seront vendues aux bouddhistes pour aller épaissir les robes de certains Bouddhas.

Atelier marbre : ici, dans un nuage de poussière, sans masque ni gants, des gamins gravent des épitaphes sur une plaque de marbre. Cet enfant, courbé sur sa dalle que rien ne peut distraire, a-t-il seulement 10 ans ?. On a vu à maintes reprises que le travail des enfants ici ne pose aucun problème, pas plus que les conditions dans lesquelles ils travaillent !! On nous explique qu'en Birmanie, l'espérance de vie des femmes est de 55 ans, celle des hommes de 65 ans !

Pour oublier la misère et la faim, hommes, femmes et enfants, mâchent à longueur de journée des feuilles de bétel. Un vrai désastre pour la dentition et de manière irréversible, et pour l'hygiène en général : ils crachent en permanence le jus de bétel où qu'ils se trouvent !! Leur sourires ne sont plus tout à fait les mêmes.	Là, il y a 2 ouvriers... !

Sentiment d'impuissance !! Le peu d'argent que ses parents gagnent partira sûrement en feuilles d'or pour grossir Bouddha !

La pagode Mahamuni, la plus prestigieuse et la plus vénérée de la ville ; construite en 1784 pour abriter un Bouddha rapporté du royaume de l'Arakan par les Birmans.

Jusqu'en 1901, il ressemblait à ça.

Le Bouddha en 2013, complètement obèse et difforme, recouvert de feuilles d'or. Les petites feuilles d'or que les bouddhistes achètent (à prix d'or) et viennent pieusement la coller sur la statue. Les femmes n'ont pas le droit d'aller coller l'or sur Bouddha, elles sont priées de rester à distance, même pour prier, rarement au 1er rang.

Et nous, et nous, comme dit la chanson. Ce soir au resto, on fête l'anniversaire de Pierre, l'occasion de manger un dessert, ce qui est très très rare ici.

Et tout le monde dans la camionnette, on va faire dodo.