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Lundi 16 juin 2008 CHINE : Jarkent (Kazakstan) - Quingshuihezi ► 66 km
Départ derrière les camions ; les cyclos sortent du Kazakstan sans problème et se dirigent vers la Chine rapidement.
A la frontière chinoise, le contrôle se passe dans un grand hall, genre aéroport. Gaston, notre guide chinois
nous attend à la douane.
En moins de 3 heures, le tour est joué et nous posons nos roues sur le sol chinois.
Quant aux camions, ils sont encore bloqués à la frontière kazak, nous les abandonnons à leur propre sort !!!.
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Taxi à trois roues.
La ville frontière est très animée, des « agents de change » les mains pleines de billets de tous pays
nous entourent rapidement, certains échangeront leurs monnaie Kazak, des Tingués contre des Yuans.
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Première difficulté en Chine, la route (aux dimensions d'une autoroute) qui rejoint Shangai est en construction ;
nous l'empruntons sur 35 km jusqu'à notre hôtel ; en Chine beaucoup de routes sont à péage qui sont peut-être
aussi des points de contrôle.
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A Quingshuihézi, accueil en musique et banderoles à notre intention ; ici nous sommes des héros, si si, c'est même écrit
en Chinois !!!
On est arrivé à temps, le ciel s'obscurcit, une petite tempête de sable se lève, le vent va malmener les banderoles,
heureusement ça ne durera pas longtemps et l'enthousiasme est toujours là.
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Au cours du repas, rappel de la situation entre la France et la Chine par notre guide ; surtout pas de troubles
« pro Tibet ».
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Mardi 17 juin 2008 CHINE : Quingshuihezi - Le lac Sayram ► 85 km - déniv 1500 m
QUIN SHUI : eau claire
SAYRAM : lac sur le dos de la montagne. Il est à 2073 m, mesure 30 km de long et 25 km de large.
Journée avec passage d'un col à plus de 2000 m et route en travaux. Les panneaux sont écrits en chinois et en arabe.
Cette région du Xin Jiang a été longtemps indépendante, maintenant c'est une région autonome ouïgoure.
Certains tronçons du chantier ne sont pas autorisés aux véhicules, nous empruntons alors les anciennes routes,
et on retrouve une route défoncée qui nous rappelle quelques souvenirs ; pour éviter la poussière, la chaussée
est régulièrement arrosée.
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Boucherie de plein air, pas besoin de frigo !!
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Les femmes sont aussi nombreuses que les hommes sur les chantiers d'ouvrages publics et à toutes heures de la journée.
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La route grimpe doucement dans une vallée appelée « la petite suisse » ;
les ouvriers des chantiers plantent leur modeste demeure dans les prairies, souvent avec leur famille.
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Un col qui doit être magnifique à faire sans les camions, les travaux et la poussière.
Il ressemble beaucoup à un col des Alpes avec ses lacets et une vue grandiose.
Nous arrivons au camp de yourtes sous un bel orage en longeant le lac Saryam.
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Les camions ont été refoulés de la frontière chinoise à cause des papiers qui ne sont pas en règle,
les formalités administratives sont compliquées et longues à remplir ; après un document, il y a encore un autre doc, etc...
Pour nous, pas de bagages ce soir.

Mercredi 18 juin 2008 CHINE : Le lac Sayram - Jinghe ► 145 km
Après une bonne nuit au frais à 2000 m, nous plongeons vers la plaine et cette fois, la route est parfaite,
2x2 voies, neuve et avec peu de circulation ; par sécurité, nous roulons sur la bande d'arrêt d'urgence.
Dans cette grande descente, la vitesse des camions est limitée à 40 km/h... on les double allégrement... par la droite.
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et hop, 9000 km.
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Paysage sauvage, rien ne pousse, seulement ce jeu d'ombre et de lumière que nous offre le soleil en ce début de matinée.
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Pipe line en construction entre la Chine et le Kazakstan, on distingue les batteries de soudeuses automatiques ;
ce pipe line doit alimenter Shangaï à + de 4000 km.
Le pétrole du Kazakstan est exporté brut vers la Chine.
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Les banlieues et entrées des villes sont encore occupées par ces anciennes constructions ;
avec l'ouverture sur l'économie de marché, de nouveaux métiers apparaissent, directement liés à la consommation ;
Le recyclage des matériaux s'organise.
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Après l'effort, le réconfort pour ces cyclos.
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Les camions sont enfin passés en Chine mais nouvelle surprise et nouvelle épreuve,
les chauffeurs de plus de 60 ans ne sont pas autorisés à conduire les poids lourds... réglementation chinoise.
Donc les 2 ostéopathes et l'infirmière sont désignés pour suivre quelques heures de conduite poids lourds et passer leur permis.
Pour tous les chauffeurs, c'est visite médicale et nouveaux permis en chinois.
Pour tous les camions, c'est nouvelles plaques d'immatriculation.
Ce qui veut dire qu'il faut encore un « peu » de temps pour régler toutes ces tracasseries.

Jeudi 19 juin 2008 CHINE : Jinghe - Jour de repos
Nous découvrons des villes propres, modernes, bien organisées, agréables à visiter, par contre
c'est toujours aussi difficile de se connecter à internet.
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Les femmes se protègent beaucoup du soleil et sont couvertes de la tête aux pieds.
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Equipement pour le nettoyage des trottoirs et des rues, mais aussi pour le transport des personnes,
des marchandises de toute sorte, le tricycle, triporteur, tri... est omniprésent ici ;
c'est le moyen de transport local le plus utilisé ; polyvalent, silencieux, économique, jamais en panne, et écologique ;
les Chinois qui utilisent ce moyen de déplacement rêvent certainement de rouler sur des engins plus luxueux : affaire de temps...
Dernières nouvelles des camions : les formalités sont bientôt finies,
reste le passage du permis poids lourds prévu demain matin et les immatriculations chinoises ... peut-être !!.
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Vendredi 20 juin 2008 CHINE : Jinghe - Kuytün ► 180 km
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Nous empruntons une nouvelle fois l'autoroute/route nationale sur quelques kilomètres ;
La circulation est très calme probablement due au rationnement d'essence :
malgré la hausse du brent le gouvernement a bloqué le prix des carburants vendus à la pompe,
les pétroliers limitent leur vente. Tout le monde n'est pas privé, les véhicules qui nous dépassent
sont souvent de superbes 4x4 très récents.
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« Bassine » pour la cuisson au charbon des oeufs durs, un peu d'eau au fond de la bassine avec quelques piments rouges,
un morceau de charbon au centre, il suffit d'entretenir le feu et de rajouter des oeufs.
Bon, le jaune devient un peu noir mais c'est bon.
Tout au long des routes on trouve de nombreux restaurants magasins d'alimentation... ;
on y trouve a peu prêt de tout à n'importe quelle heure pour se nourrir,
la cuisine est préparée devant vous, sur le bord de la route.
La cuisine chinoise « de la rue » est très appétissante mais aussi épicée, beaucoup plus
que celle qui est servie dans les hôtels touristiques.
Les boutiques sont rassemblées par métiers : les restaurants avec les restaurants, les potiers avec les potiers,
les oeufs durs avec les oeufs durs, etc ...
Certaines boutiques sont condamnées avec la construction des autoroutes, mais la plupart vivent aussi et
surtout de l'afflux de main d'oeuvre lié à ces gigantesques chantiers.
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Vue imprenable depuis le 22ème étage de l'hôtel sur les Montagnes Borohoro Sham aux cimes enneigées,
le soir avec un ciel chargé qui sera parfaitement dégagé au petit matin.
KUYTUN est une ville nouvelle de 300 000 habitants comprenant plus de 30 minorités ethniques.
Les avenues y sont larges et fleuries, les constructions neuves remplacent inéluctablement les vieux bâtiments.
Ce soir, nous avons droit à l'hôtel au lieu du bivouac puisque les camions nous rejoignent à 21 heures.
Accueil enthousiaste des cyclos à la vue des 7 véhicules. Nous retrouvons nos amis de la log, nos bagages et avec,
notre ordinateur.
Les 3 candidats ont brillamment obtenu leur permis au 1er tour et les humains comme les machines sont en état de marche...
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Samedi 21 juin 2008 CHINE : Kuytün - Shihezi ► 103 km
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Travaux dans les champs de coton.
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Shihezi a eu l'honneur d'avoir le titre de la ville la plus propre de Chine et le prix des nations unies
pour la qualité de la progression de son environnement, elle est « la perle du désert ».
Cette région était un désert et grâce à l'effort de 3 générations, c'est une véritable oasis.
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Beaucoup de parcs bien entretenus, d'arbres, de fraîcheur et enfin de l'eau.
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Dimanche 22 juin 2008 CHINE : Shihezi - Urumqï ► 153 km
Une étape longue, un départ tardif et un pique nique qui traîne en longueur nous oblige à rouler
l'après midi sous un soleil de plomb ; le thermomètre va dépasser 45°C ;
Les cyclos, fatigués, vont apprécier les jours de repos à Urumqï.
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Les chinois attachent une grande importance à l'hygiène de leur corps ; ces équipements sont en libre service dans la rue.
Pour changer du vélo, exercices de gym.
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Les avenues sont larges, fleuries, parfaitement entretenues, l'architecture s'est « occidentalisée »,
quelques monuments rappellent pourtant la richesse de cette culture plusieurs fois millénaires.
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Accueil chaleureux des cyclos d'Urumqï à l'entrée de la ville, ils vont nous guider
jusqu'à notre hôtel dans cette grande ville en empruntant les allées cyclables ombragées.
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Lundi 23 juin 2008 CHINE : Ürümqï - Jour de repos
Journée calme, très calme. Notre confortable hôtel incite au repos avant les futures semaines qui vont être
éprouvantes à cause de la chaleur et des bivouacs.
Nous en profitons pour mettre à jour notre site et faire quelques courriers. Le top du top, c'est que nous avons
internet dans notre chambre, enfin quand ça marche!
Hier, nous sommes allés envoyer des messages depuis une salle de jeux. En général, ces salles sont dans
des sous-sols et là, nous n'en croyons pas nos yeux, 15 ordinateurs par rangée et xx rangs, soit 500 ou 600 ordinateurs.
Tous les jeunes sont devant leur écran, quelquefois avec plusieurs jeux sur l?écran.
Il faut dire que les jeux fonctionnent mieux que les messageries. Il faut quelque fois faire plusieurs endroits
pour arriver à envoyer quelque chose. Donc internet dans la chambre, c'est beaucoup de temps et d'énergie économisés.
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Ce soir on embarque les vélos dans un camion de la China poste ; on les retrouvera mercredi matin à notre hôtel à Dunhuang ;
l'hôtel Xin Long « dragon d'argent ».
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Partout de nouveaux chantiers ; on démolit, les vieux quartiers n'y résistent pas, on récupère ce qui peut être récupéré
(ici comme partout dans le monde les matériaux de construction sont chers), et on reconstruit.
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A Ürümqï, ça donne ça !
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Mardi 24 juin 2008 CHINE : Ürümqï - Jour de repos et train
Journée encore calme avant le départ en train en fin d'après midi.
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Ballade dans le marché pendant la sieste.
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Jeux de cartes sur les cages à poules.
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Il y a celle qui s'endort sur un beau panier de fraise et celle qui radine sa fraise à la gare.
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Les marchés débutent très tôt le matin et, en début d'après midi les clients ont déserté le lieu ;
les marchands en profitent pour récupérer.
Il y a ceux qui sont organisés avec le lit ou le transat au fond de la boutique, et les plus modestes
qui posent la tête directement sur leur étalage.
Il y en a aussi qui en profite pour jouer aux cartes, au majong ou autre jeu de société ;
les chinois sont passionnés de jeux et ne perdent jamais une occasion.

Mercredi 25 juin 2008 CHINE : Dunhuang - Jour de repos
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Arrivée en gare de Dunhang en pleine construction. Cette gare n'existait pas l'année dernière.
Elle est sur la route des grottes de Mogao, à 10 km du centre ville et près de l'aéroport.
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Les femmes sont très actives sur ces chantiers ; signes de reconnaissance : masque et foulard
contre la poussière et aussi contre le soleil.
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Rencontre de la cyclofamille.com. Couple d'alsaciens avec leurs 2 enfants de 4 ans et 18 mois qui font Pékin-Strasbourg.
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Jeudi 26 juin 2008 CHINE : Dunhuang - Anxi ► 120 km
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Etape chaude, très chaude dans le désert et pas d'ombre.
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La seule ombre est un marchand de melons et pastèques qui nous permet de pique-niquer.
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Ce soir, c'est bivouac dans un stade. Beaucoup dorment sous « à la belle étoile ».
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Vendredi 27 juin 2008 CHINE : Anxi - Yumen Zhen ► 145 km - déniv 500 m
Galère, galère.
Il n'y a pas beaucoup de routes pour aller à Pékin, pourtant ce matin nous faisons fausse route sur quelques km.
Le pire reste à venir puisque le vent souffle de face dès le départ et, malheureusement pour nous ça dure presque toute la journée.
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Sur ce terrain plat, la petite route que nous empruntons longe l'autoroute, c'est un peu monotone ;
le vent nous ralentit sérieusement, la moyenne est à peine de 13 ? 14 km/h heureusement ce maudit vent
nous rafraîchit aussi et limite la morsure du soleil : nous sommes en lisière du désert de Gobi à 1200m d'altitude.
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Le repas de midi est à 90 km, nous y arrivons péniblement à 14h ; cette halte est nécessaire,
nous sommes épuisés et il reste 55 km à faire cet après midi.
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On retrouve un peu de verdure et de fraîcheur en fin d'après-midi,
le vent aussi a faibli mais cette étape a laissé des traces dans les jambes.
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Samedi 28 juin 2008 CHINE : Yumen Zhen - Jiayuguan ► 150 km - déniv 800 m
Désert sous la pluie.
D'après le road book, l'étape est sans difficulté, il faut dire que la reconnaissance a été faite l'année dernière en 4x4.
La pluie nous rattrape rapidement en plein désert. Depuis Paris, on croyait avoir eu tous les climats,
eh bien non, il nous manquait la pluie dans le désert... voilà qui est fait ;
Ici, c'est le deuxième jour de pluie de l'année et nous on est dessous.
Autre surprise, c'est que nous grimpons pendant 15 km et arrivons à 2300 m toujours sous la pluie
et il fait 11°C seulement et personne n'est équipé contre ce froid.
Le pique nique est pris dans le hall d'entrée d'une banque sous les regards ébahis des clients de la banque...
les guichets sont ouverts au public.
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Près de Jiayuguan, une partie de la grande muraille rénovée.
Nous découvrons une ville neuve, aux grandes avenues et grands ronds points ;
l'architecture est très contemporaine, le stade gigantesque ;
les chinois bougent et profitent de la fête foraine installée en face de l'hôtel.
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Le soir, nous sommes conviés à un repas/concours culinaire, nos yeux ne sont pas assez grands pour admirer toutes les tables ;
la Chine est bien un pays où les plaisirs de la table font partie des traditions.
Les plus grands restaurateurs de la ville et des environs étaient invités à concourir sur différents thèmes culinaires,
entrées, plats chauds, poissons crustacés, desserts..., et nous,
on a navigué autour de toutes ces tables avec le bonheur de picorer sans retenue ;
nous avons aussi pu goûter le vin de pays, élaboré par des vignerons français qui sont venus ici apporter leurs talents.
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Pour terminer la soirée, la ville nous offre un spectacle musique et danse.
De véritables fées dansent, se contorsionnent avec grâce et sourire, très pro.
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Dimanche 29 juin 2008 CHINE : Jiayuguan - Quingshui ► 94 km
Ce matin, grand défilé dans les rues de la ville, pour une répétition avant le passage de la flamme Olympique le 7 juillet.
Nous venons de prendre connaissance qu'un article de 4 pages est paru dans la revue « Notre Temps » de juillet.
Vous pouvez aussi le lire dans FFCT rubrique presse nationale.
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ça y est, les 10 000 km sont atteints.
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Construction d'immeubles en « batterie » et fabrique de balais... la Chine a xx vitesses,
nous sommes impressionnés par le nombre de chantiers visibles de loin grâce aux grues.
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Nous traversons une région de cultures, ici un chargement de lin.
Petit à petit mais inlassablement, les chinois colonisent le désert.
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Lundi 30 juin 2008 CHINE : Quingshui - Gaotai ► 93 km
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Belle nuit étoilée sous la moustiquaire dans la cour d'une école où nous bivouaquons.
Quelques uns iront regarder la télé dans un bistrot de la ville, le match de foot de la coupe d'Europe...
à 3 heures du matin, la faute au décalage horaire ; le réveil à 5h30 est rude, heureusement l'étape du jour est courte !!!.
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Latrines des professeurs.
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Latrines des élèves.
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Nous sommes toujours en lisière du Gobi et les panoramas sont toujours aussi impressionnants sur ce plateau
dont l'altitude oscille entre 1400 et 1800m bordé de sommets qui eux dépassent les 5400m.
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Une classe d'école primaire ; A midi, pour le pique nique nous nous sommes installés avec l'accord de la municipalité
dans une cour d'école. Dès la fin de la classe, les élèves sont venus spontanément nous apporter leurs tabourets.
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L'énergie est rare et chère et le soleil est généreux ici; pas de souci, on s'adapte pour l'eau du thé bien sûr,
mais aussi pour l'eau chaude sanitaire : pas un immeuble, une maison récente ou non qui n'ait son chauffe-eau solaire sur le toit.
Ce soir, Hermina, l'infirmière et Xavier, un cyclo tous les deux espagnols nous offrent le vin pour arroser
la victoire de l'équipe de foot espagnole.
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